Tiens, puisque j'ai commencé la semaine avec une reprise, autant continuer sur cette lancée avec une reprise bien sentie de Öfö AM, le meilleur groupe de stoner instrumental (sauf sur ce titre) de France. Öfö AM, On Va Te Caillasser :

https://weareofoam.bandcamp.com/track/on-va-te-caillasser

Allez, tout le monde chante avec moi ! « ON VAAA TE CAAA-ILLASSER ! »

Hommage du jour à Daft Punk, annonçant leur dissolution... une petite cover bien funky, ça vous tente ?

https://thetraffic.bandcamp.com/track/harder-better-faster-stronger

(Les cuivres c'est bon, mangez-en.)

Vendredi tout est permis avec Euclidean, un groupe suisse de post-metal/screamo vaguement teinté de black (pour moi c'est surtout le chant principal un peu à la Nachtmystium qui m'évoque le black même si certain⋅es les rangent dans le post-black, mais sans triton et avec peu de blast, j'ai du mal à les considérer comme tel) ; un de mes gros coups de cœur de 2019 (et que j'ai écouté en boucle à la maternité à la naissance de ma fille). L'album est hyper cohérent et s'écoute facilement d'un bloc (le fait que ce soit plus ou moins un concept album joue peut être), mais comme il faut faire un choix, je vous partage le titre qui le clôt, bien épique en son genre :

https://euclidean.bandcamp.com/track/numbers-held-sovereignty

Et pour les amateur⋅rices de beaux objets, l'artwork du vinyl est ouf (bien mieux que le CD qui fait un peu cheap) et le packaging du vinyl est complètement dingue... c'est actuellement mon packaging et mon artwork préféré dans ma discothèque.

un peu de douceur aussi ce matin avec de la dark/industrial folk en provenance directe du pays de l'évasion fiscale, pardon, du Luxembourg : Rome. Projet de Jérôme Reuter, auteur prolifique (il a tendance à sortir plusieurs albums par an), passionné par les insurections et les révolutions, il y a beaucoup de bonnes choses dans sa discographie. Il a sorti en 2011 le triptyque Die Æsthetik Der Herrschaftsfreiheit (Aufbruch, Aufruhr, Aufgabe), monument de dark folk avec son alternance de titres prenants et de passages ambiants. Voilà donc You Threw It at Me Like Stone, un des titres les plus forts du dernier volet de ce triple album :

https://www.youtube.com/watch?v=3YykGj9ePCE

Après la douceur, un peu de punch pour bien commencer la journée, avec Saul Williams. Je suppose qu'au moins quelques un⋅es d'entre vous connaissent cet artiste protéïforme américain, issu du slam, oscillant entre slam, hip-hop, électro et rock. Son album de 2004 l'a fait connaître à pas mal de monde (et le featuring de Zack de la Rocha qui se fait bien trop rare dans nos oreilles est hypra-cool) et il a enchaîné avec une série de très bons albums, dont des collab' avec Trent Reznor (monsieur Nine Inch Nails, sur The Inevitable Rise and Liberation of NiggyTardust!). Le tout toujours avec des paroles très engagées et un flow que j'aime beaucoup. List of Demands (reparation), sur son album éponyme :

https://www.youtube.com/watch?v=zDMtaIcrfQ0

Un peu d'électro pour commencer la semaine, avec un de mes morceaux préférés de Fuck Buttons, duo anglais d'électro (bon, OK, qui flirte un peu avec le rock avec ses côtés expé/noise/drone/post-machin). Surf Solar est issu de Tarot Sport, leur deuxième album qui a été produit par Andrew Weatherall (connu pour son travail sur Screamadelica de Primal Scream). Ce morceau, avec ses dix bonnes minutes, à un côté bien prog qui me parle (et pour le coup, ça n'explose pas vraiment mais c'est cool) :

https://www.youtube.com/watch?v=5hQXSsbQCMs

Vendredi tout est permis, avec une batteuse qui envoie du bois : l'australienne Lauren Hammel. On la retrouve au sein de Tropical Fuck Storm d'un côté (dans un style plutôt art-punk/psyché, et au côté des musiciennes Fiona Kitschin et Erica Dunn) et de l'autre dans High Tension (plutôt hardcore/metal extrême, au côté de Karina Otomo au chant. High Tension, c'est brutal et violent, et iels ne sont pas là pour rigoler (la thématique de leur dernier album, Purge, est la purge organisée par la junte militaire en Indonésie lors du putsch des années 60). Un très bon album, mais qui risque de faire saigner un peu les oreilles de certain⋅es d'entre vous ! J'ai opté pour Ghost to Ghost qui met bien avant son jeu sur le début du morceau (et qui bénéficie d'un vrai clip), mais je vous conseille très chaudement l'écoute de Red White Shame en ouverture de l'album (sur leur Bandcamp) :

https://www.youtube.com/watch?v=LMeo0e48vyU

La fin de la semaine approchant, on monte dans les tours avec Stefanie Mannaerts, batteuse-chanteuse de Brutus, l'un des meilleurs groupes de post-hardcore du moment (à mes humbles oreilles), en provenance de Gand en Belgique (qui a une scène de ouf : Amenra, Oathbreaker, etc.). Quand leur premier album Burst est sorti en 2017, je l'ai usé jusqu'à la corde... c'est hyper punchy, j'aime beaucoup le son de guitare bien noyé dans la reverb' et elle envoie du pâté, tant à la batterie qu'au chant... en live (...minute de silence...) iels déchirent. Mon morceau préféré de leur premier album :

https://wearebrutus.bandcamp.com/track/drive

Je recommande aussi leur second album (Nest).

On passe aujourd'hui au niveau supérieur, avec une batteuse-chanteuse : Hozoji Matheson-Margullis, qui joue dans Helms Alee. Je trouve déjà compliqué de jouer de la guitare et de chanter, alors là ça m'impressionne toujours ! Helms Alee est un trio (dont la bassiste Dana Janes) et joue un noise aux relents de grunge, de sludge et de shoegaze ; iels se sont doucement assagis au cours des albums mais le résultat, plus down-tempo et mélodique, vaut le coup d'oreilles. Lay Waste, Child sur leur dernier album (Noctiluca) met bien en avant le jeu de Matheson-Margullis et sa voix (avec un petit final pas piqué des hannetons) :

https://helmsalee.bandcamp.com/track/lay-waste-child

Je vous conseille aussi très chaudement Play Dead sur le même album.Fun fact : elle fait de la biologie marine dans le civil... Ça me donne envie de faire une semaine thématique « scientifiques musicos ».

On continue avec les batteuses et on reste dans la lancée des riot grrrls avec Janet Weiss, qui a notoirement été la batteuse de Sleater-Kinney pendant plus de 20 ans (à partir de Dig Me Out et jusqu'à leur dernier album, elle les a quittées juste après). Sleater-Kinney, monté au milieu des années 90 par Corin Tucker et Carrie Brownstein, mêlant assez rapidement une bonne dose d'indie rock au rock souvent plus abrasif chez les riot grrrls, est juste considéré comme un des meilleurs groupes de rock du monde (vous pouvez vérifier, c'est même écrit sur Wikipédia).Outre Sleater-Kinney, Janet Weiss a aussi monté Wild Flag avec son acolyte Carrie Brownstein et joué pendant un moment avec Steven Malkmus (de Pavement).Difficile de faire un choix dans la discographie de Sleater-Kinney tant elle est dense et de qualité, mais tant qu'à mettre en avant Janet Weiss, autant partir sur One Beat (de l'album éponyme) qui s'ouvre sur un bon break de batterie :

https://www.youtube.com/watch?v=TpLhrLzSaFQ

Et si j'avais le droit d'en mettre une deuxième, je partirais définitivement sur Jumpers, issu de l'album The Woods.... et si j'avais le droit à une troisième, ce serait The End of You sur The Hot Rock.... et si je m'écoutais je balancerais juste toute leur discographie, mais c'est contraire à l'idée de cette série de posts !