Personal pages — Marc Joos

Marc Joos' personal pages

2021 - Une année en musique

Comme tous les ans, voici une sélection d'albums qui m'ont marqués et m'ont accompagné tout au long de l'année (avec les liens qui vont bien, pour en profiter pleinement).

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2021-04-26-up

Une de mes plus grosses claques musicales de 2018 était sur Audiotree la semaine dernière (en se débrouillant un peu comme ils peuvent avec la pandémie). Si vous voulez voir des mecs jouer un maelström musical dans le noir dans une forêt, cette vidéo est pour vous. Deux batteries, trois guitares, une basse et des chants/hurlements venus d'ailleurs (et un peu « sous-mixés », au niveau des instruments) ; c'est dense, on ne sait jamais très bien si c'est sombre ou lumineux, ça dissonne juste ce qu'il faut... Le groupe s'appelle Ingrina, ce sont des français, et ils défoncent tout.

https://www.youtube.com/watch?v=vWpphmBLq2A

(Je triche un peu, il y a trois titres dans cette vidéo... mais bon, si vous ne voulez en écouter qu'un, allez sur le dernier, Leeway, qui fait partie de mes préférés du groupe.)

2021-04-20-up

Un peu de douceur aujourd'hui avec Mazzy Star, groupe de rock indé/dream pop. Actif⋅ves surtout dans les années 90 (avec une reformation relativement récente et un nouvel album sorti en 2013), avec ces ambiances si caractéristiques d'une partie de la scène de cette époque, oscillant entre électricité et mur de son d'une part, et mélodie et voix éthérées d'autre part. Pas d'électricité dans le morceau d'aujourd'hui, juste un morceau guitare/voix (avec de la reverb', forcément) et des cordes discrètes pour l'habillage. Mazzy Star, Into Dust :

https://www.youtube.com/watch?v=04J0ihSeIuI

Le morceau à bientôt 30 ans mais n'a pas pris une ride !

2021-04-16-up

pour terminer cette semaine, voici Lord Buffalo et leur americana/mud-folk habité, avec des envolées quasi-post-rock. Un petit côté à la Wovenhand (désolé, les semaines sont trop courtes) avec ce côté électique et tendu et ces ambiances parfois glaciales (ça fleure bon les grandes plaines du midwest, mais plutôt en plein hiver, là où All Them Witches nous emmenait plutôt dans le sud et le désert). Avec des compos bien envoutées... Un bon exemple avec ce Pale Horse, Pale Rider, tiré de leur premier EP :

https://www.youtube.com/watch?v=D5PyRHGd4KQ

Le dernier album, Tohu Wa Bohu est vraiment excellent, et commence magnifiquement avec Raziel & Wild Hunt que je conseille chaudement.

2021-04-15-up

On continue avec l'americana d'All Them Witches, (beaucoup) hybridé (parce que bon, faut pas déconner quand même la musique c'est encore mieux quand les genres se mélangent :smile: ) avec une bonne dose de rock psyché & de stoner (fuzz yeah!). Ça ne trompe pas, le fondateur du groupe vient de Portland mais il est allé à Nashville pour trouver des musiciens avec qui monter le projet. Et on retrouve donc, derrière le fuzz et la réverb', des guitares acoustiques (beaucoup), du banjo et de l'harmonica (un peu) ; certains morceaux étant même complètement unplugged (jetez une oreille à The Children of Coyote Man sur le dernier album par exemple). Bref, pour aujourd'hui j'ai sélectionné un titre de leur album Dying Surfer Meets His Maker de 2013, par lequel je les ai découverts et qui a ce feeling hyper-cool avec cette musique si lumineuse (et le son de batterie :heart_eyes: ). Voici donc Open Passageways :

https://allthemwitches.bandcamp.com/track/open-passageways

Et vous pouvez vous écouter tout l'album, ça passe tout seul. Coup de cœur aussi dans leur disco pour ATW et le dernier en date, Nothing as the Ideal.

2021-04-14-up

Je continue sur mon thème de la semaine avec Vic Chesnutt, un artiste assez singulier ; victime d'un accident de voiture qui le laisse partiellement paralysé, il joue malgré tout de la guitare et enregistre de nombreux albums, et souvent pas avec n'importe qui (il était proche de REM). À la fin de sa vie (il s'est suicidé en 2009), il sort deux albums avec des membres de Silver Mount Zion (un groupe incontournable de la scène montréalaise, qui est une « résurgence » de Godspeed You! Black Emperor — bientôt dans vos oreilles également !) et Guy Piccotto (guitariste de Fugazi, monté sur les cendres de Minor Threat à la toute fin des années 80, deux groupes majeurs du (post-)hardcore) : North Star Deserter et At the Cut (avec entre autre le titre Flirted with You All My Life au final assez glaçant, racontant son rapport à la mort). Glossolalia, le titre du jour, était sur l'album North Star Deserter, ici en configuration minimale guitare/contrebasse. Les glossolalies à la fin du morceau me filent toujours la chair de poule :

https://vimeo.com/7753354

(Et c'est encore un truc que je chante à ma fille.)

2021-04-13-up

Je continue donc aujourd'hui avec de l'americana et Steve von Till, que vous connaissez sûrement (oui oui) pour être le chanteur de Neurosis (teaser : bientôt dans vos oreilles !) et qui, en parallèle de ce groupe, a une activité solo beaucoup plus apaisée (mais pas moins sombre, OK). C'est lent, assez épuré et ça fleure bon les grandes plaines désolées en pleine hiver (je suis lyrique ce matin). Il a 5-6 albums solos au compteur qui valent le coup. Ici, c'est Willow Tree issu de A Grave is a Grim Horse, sorti en 2008 :

https://stevevontill.bandcamp.com/track/willow-tree

2021-04-12-up

Et si on se faisait une petite semaine americana ? Pour celleux du fond qui dormaient pendant « Contemporary music 101 », l'americana c'est le versant indé du folk/country/blues, typiquement nord américain, qu'on voit surtout apparaître dans les années 90 ; qui dépoussière un peu un genre qui oscillait (oscille toujours ?) entre naphtaline et pop crasseuse (sans aucun jugement de ma part).Et du coup on va commencer avec l'exemple un peu tarte-à-la-crème (mais une tarte de cette qualité, on en mangerait tous les jours) avec Johnny Cash (tout le monde connaît, non ?) et sa reprise du Hurt de Nine Inch Nails ; pour le coup une vraie belle reprise, difficile de s'approprier mieux un titre... surtout en connaissant l'histoire de Cash, et sachant qu'il l'a reprise peu après la perte de sa femme et pas longtemps avant de nous quitter :

https://www.youtube.com/watch?v=8AHCfZTRGiI

Et ça fait partie de mon répertoire de berceuses pour ma fille (oui bon ok les paroles c'est pas la grosse bamboche mais elle ne parle pas anglais et c'est toujours mieux que des paroles débiles).

2021-04-09-up

Vendredi tout est permis avec Hair Puller, un groupe de sludge/hardcore/noise avec un feeling à la Kylesa (ah oui, j'ai pas encore balancé de Kylesa... mais ça va venir). Vous aviez souffert avec mes morceaux de 20 min, du coup on divise le temps par 10 par contre je ne vous assure pas moins de souffrance. C'est brutal, expéditif, bien rentre-dedans, et les 30 dernières secondes du morceau sont oufs avec le pont et le riff à se décrocher la nuque. Pour l'anecdote (3615 MYLIFE pour celleux qui ont connu les heures glorieuses du Minitel), c'est ce que j'écoutais à fond dans la voiture en allant à la maternité pour la naissance de ma fille, après avoir dormi 2h. Hair Puller, Waste sur l'album Old Friend :https://hairpuller.bandcamp.com/track/waste

Je conseille très chaudement le morceau introductif qui défonce bien aussi. Et tout l'album aussi, ça s'écoute tout seul.

2021-04-08-up

voilà un de mes coups de cœur récent : Bacchantes, de la dark folk baroque féminine, avec ces chœurs justement très baroques qui en font vraiment un groupe atypique. La guitare et la batterie bien présente donne une patine rock et électrique qui n'est par ailleurs pas désagréable, mais ça reste quand même très cool. Bacchantes, Sécheresse :

https://www.youtube.com/watch?v=Cn__2hEk-0Q